Journée mondiale de la poésie
Lors de sa 30ᵉ session tenue à Paris en 1999, la Conférence générale de l’UNESCO a proclamé le 21 mars comme Journée mondiale de la poésie, afin de promouvoir la diversité linguistique par l’expression poétique et de donner davantage de visibilité aux langues menacées.
A cette occasion, outre la rencontre et l’atelier d’écriture avec le poète liégeois Karel Logist, les bibliothécaires vous partagent leurs coups de cœur poétiques :

L’amour en poésie, par Clémentine Beauvais – Gallimard jeunesse, 2022
Résumé : En poésie, l’amour, c’est le sujet, presque le seul, à la fois épreuve-reine et bal des débutants. Il obsède les cœurs comme les stylos de tous et toutes, sans égard pour les dates de naissance. « L’âge de l’amour cela n’existe pas », déclare la poétesse adolescente Alicia Galienne, qui ouvre cette anthologie. De Sappho à Aragon, d’Ovide à Léopold Sédar Senghor, de Clément Marot à Joyce Mansour, une anthologie où elle court, elle court, la maladie d’amour…
Clémentine Beauvais nous offre une anthologie riche et très bien sélectionnée, où l’amour se décline sous toutes ses facettes. De la passion brûlante à l’amour tendre, du consentement au désir, de la sensualité à l’amour de l’âme et du corps, chaque poème résonne avec justesse et émotion. L’amour embrasse toutes les formes, sans exclusion ni tabou. (Mélodie Spinosa – Bibliothécaire d’Andenne)

Kaddish pour un amour, par Karine Tuil – Gallimard 2023
Résumé : Le kaddish est l’une des prières de deuil que les juifs récitent plusieurs fois par jour. Il n’existe pas de kaddish pour l’amour. La femme doit l’écrire pour l’homme dont elle est séparée. A partir de réflexion métaphysique, la poétesse renoue avec une tradition poétique hébraïque et offre une prière universelle pour le retour de l’être aimé.
Lire ce recueil sans avoir de connaissance en judaïsme pourrait en freiner quelques-uns… Mais le sentiment amoureux est Universel, et le talent de Karine Tuil nous touche au-delà de toute spiritualité. (Esther Cahay – Bibliothécaire d’Andenne)

Enterrer la lune, par Andrée Poulin – Alice jeunesse, 2022
Résumé : Dans l’Inde rurale, Latika, une fillette, attend que la nuit tombe pour aller faire ses besoins avec les autres femmes dans le champ de la honte. Car dans son village, il n’existe aucun sanitaire ce qui engendre de multiples effets néfastes : l’exclusion scolaire des filles dès leur puberté, la propagation de maladies et les nombreux risques encourus par les villageoises qui sortent sous la lune. Ce roman en vers libres met en scène une jeune héroïne déterminée à faire évoluer son quotidien. Illustré par Sonali Zohra, jeune indienne qui a vécu dans son enfance comme Latika, ce récit expose avec subtilité tous les risques encourus par les femmes à cause du manque de sanitaires dans plusieurs régions du monde, encore aujourd’hui.
Chaque nuit, Latika et les femmes de son village se rendent au Champ de la Honte pour « faire ce qu’elles doivent faire ». Mais pourquoi doivent-elles attendre la nuit pour satisfaire un besoin aussi essentiel ? Pourquoi les adolescentes doivent-elles abandonner l’école ? Latika s’interroge. Sa grand-mère est malade, sa sœur est triste. Dans son village, il n’y a pas de toilettes, et les maladies se propagent. À travers des vers poignants, Andrée Poulin, accompagnée des illustrations de Sonali Zohra, donne voix aux questionnements de Latika. Ses incompréhensions et son indignation la mèneront à agir pour améliorer les conditions de vie de son village. (Mélodie Spinosa – Bibliothécaire d’Andenne)

Home body, de Rupi Kaur – NiL, 2021
Résumé : Mêlant de courts textes en prose, empruntant au journal comme aux maximes de sagesse indienne, ce recueil illustré invite à un voyage intime à travers le passé et le présent. A la fois sombre et lumineux, il célèbre l’acceptation de soi, le corps et la féminité. Il évoque également la perte, le traumatisme et l’immigration.
Une poésie contemporaine, qui relate les différents rapports que nous pouvons entretenir avec notre corps. Des poèmes justes, qui appuient parfois là où ça fait mal. Mais surtout qui invitent à l’acceptation de soi et à la bienveillance.
(Esther Cahay – Bibliothécaire d’Andenne)